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Rédaction Locminé
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À l’image de Bignan, la commune de Billio (Morbihan) se lance dans une nouvelle rénovation de son église. Fondé en 1471, le bâtiment religieux n’a, en fait, jamais arrêté d’être reconstruit au fil des siècles. Néanmoins, l’architecture, les vitraux et les objets mobiliers du XXe lui confèrent une valeur indéniable qui suscite l’intérêt des paroissiens et des amateurs de patrimoine. Aussi, la Fondation du Patrimoine a validé son soutien pour la préservation de l’édifice.
Une histoire jalonnée de reconstructions
Il faut donc remonter au milieu du XVe siècle pour voir figurer dans les archives la naissance d’un édifice religieux. Mais, en 1553, attribué à saint Corentin, le doute est levé puisqu’une inscription gothique fait état d’un dénommé Lalis, curé ou procureur de fabrique. Suivra en lettres gravées sur une sablière le nom de Nivet, charpentier à Plumelec. Magnifique les difficultés de restauration surgissent dès 1808 puis se renouvellent en 1847. La dégradation de la sacristie, de la boiserie du clocher, de la toiture à refaire pose le problème du financement et de multiples échanges entre maire, architecte et ministère. Entre Monarchie de 1848 et République, les chiffres s’accroissent.
« Les différents problèmes, accumulés, ne permettent plus d’assurer la sécurité du public. Nous devons entreprendre une restauration d’ampleur ! »
La commune ne dispose pas alors des 25 000 francs nécessaires. En 1876 de nombreuses fissures et lézardes s’accumulent sur l’édifice, ce qui obligera, enfin, une reconstruction complète. Il faudra attendre les années 1945, 1961 et 1971 pour trouver des traces de trois autres restaurations concrètes.
Diagnostic 2021 et projet 2024
Aujourd’hui, le chœur conserve des stalles et des hautes boiseries. Trois vitraux réalisés colorés par le maître verrier Bonneville de Rieux lui confèrent une luminosité singulière et éclairent une vierge entourée d’angelotsJoseph et sainte Anne. Néanmoins, le diagnostic 2021 indique le très mauvais état des zingueries renforcé par une humidité du sol montant sur les maçonneries. Les parties des bois noyées sont attaquées par des insectes xylophages. Des fissures sur le prolongement des baies et la déformation des charpentes dans les croisées touchent négativement les structures d’équilibre du bâtiment. Qui plus est, les couvertures sont vétustes et doivent être remplacées intégralement. Pour Jean-Luc Grandin, le maire de Billio, « ces différents problèmes, accumulés, ne permettre plus d’assurer la sécurité du public. Nous devons entreprendre une restauration d’ampleur ! »
Plus d’un million de travaux
Pour ce faire, les appels d’offres ont été lancés avec un point essentiel : le drainage périphérique des eaux qui par capillarité augmente la porosité des murs. À l’opposé toute la toiture sera refaite. En trois tranches distinctes, sur 4 ans à partir de 2025, l’église sera fermée mais pourra être accessible selon la nature des travaux. Le maire espère un financement public à hauteur de 80 % à l’instar de Bignan.
Le coût des travaux est évalué à 1,2 millions d’euros. La mairie espère mobiliser des financements publics (État, Région, Département…) pour l’aider à régler la facture. La fondation du patrimoine, lance une collecte avec un objectif de 60 000 euros de dons.
« Une identité communautaire »
Un espoir que le délégué territorial de la Fondation du Patrimoine Jacques Augustin confirme : « Il faut mettre toutes les cordes à son arc. Cet objectif est réalisable et la mobilisation de la commune et de la Fondation y concourt. D’autant plus que cette église est un élément important du patrimoine bâti local et la municipalité souhaite conserver cet édifice remarquable de l’identité communale. » Avec la signature de la convention entre commune et Fondation du Patrimoine, une première étape significative s’engage avec pour seul leitmotiv : il n’est pas envisageable de laisser tomber ce patrimoine ! Pour les 322 habitants de Billio, pour tous les amateurs d’architectures et de patrimoine et pour toutes les entreprises, l’appel est lancé dès aujourd’hui!
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